PRESENTATION DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ / 25-01-14

7EME EDITION CE SAMEDI DANS LA STATION DU SEMNOZ.

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FAVORIS :

Hommes :
– Gilles Segris (Team Hoka One One et Club Athlétique du Bassin Bellegardien), 3ème en 2008, 1er en 2009 et 2010, 4ème en 2013.
– Yvan Jeannerod (Club des Skieurs-Randonneurs Pontissaliens), vainqueur surprise l’an passé, venu du Haut-Doubs, dans le Massif du Jura.
– Yannick Heusey (Annecy-le-Vieux Of Course), 4ème en 2010, 1er en 2011, 2ème en 2012, 6ème en 2013.
– Eric Carassus (Team Tecnica et Club Athlétique du Bassin Bellegardien), 5ème en 2012 ; 2ème en 2013.
– Mathieu Pasero (Team Technicien du Sport Seynod et Annecy Haute-Savoie Athlétisme), 4ème en 2011, 3ème en 2012.
– Aurélien Brun (Team Tecnica), 5ème en 2008, 3ème en 2009.
– Frédéric Thérisod (Club Athlétique du Bassin Bellegardien), 4ème en 2009.
– Joël Pellicier (Albertville), 5ème en 2009 et 2011.
– Stéphane Avrillon (Team Technicien du Sport Seynod et Espérance Favergienne), 5ème en 2013.
– Thierry Belzuz (Gendarmerie de Seynod), 7ème en 2013.
– Michel Barralon (Team Technicien du Sport Seynod et ASPTT Annecy).
– Sébastien Chaigneau (Team The North Face).
– Jean-Hugo Hoarau (ASPTT Annecy).
Yanis Lecompte (Team Sport 2000 Pays Rochois et Arve Athlétisme Bonneville Pays Rochois).
– Laurent Marconnet (ASPTT Annecy).
En grande forme après sa seconde place engrangée le 12 janvier dernier sur les Championnats des Savoie de cross-country, Laurent Marconnet, chasseur-alpin au 27ème Bataillon de Cran-Gevrier, pourrait bien l’emporter devant Sébastien Chaigneau. Figure emblématique de l’ultra, celui-ci n’est pourtant pas dénué de talent en trail sur neige comme l’indiquent ses prestations sur l’Aigle Blanc à Manigod (1er en 2010, 2ème en 2009 sur le 11km).

Femmes :
– Anne-Lise Chamiot-Poncet (Club Athlétique du Bassin Bellegardien), 5ème en 2008, 3ème en 2009, 2ème en 2011, 1ère en 2013.
– Karine Marguerettaz (ASPTT Annecy), 1ère en 2012.
– Sandrine Motto-Ros (Team Tecnica et Annecy-le-Vieux Of Course), 4ème en 2008 et 2011, 3ème en 2012.
– Aurélie Perret (ASPTT Annecy), 4ème en 2012 et 2013. Fille de Christian Perret, un des deux géniteurs du Trail Blanc du Semnoz.
– Delphine Jacquet (Cernex), 5ème en 2012.
– Josiane Piccolet (Amicale Pédestre Drumettaz-Clarafond), 9ème en 2013.
– Corail Bugnard (Team Tecnica et Club Athlétique du Bassin Bellegardien).
– Laureline Gaussens (Team Asics et Athlétique Sport Aixois).
– Anne Valero (Team Mizuno).
Néophyte sur trail blanc, Laureline Gaussens qui a intégré cette année le groupe « Révélations » au sein du Team Asics n’en aura pas moins les faveurs des pronostics. Cette professeur de fitness devra toutefois prendre garde des expérimentées Anne-Lise Chamiot-Poncet, Karine Marguerettaz, Sandrine Motto-Ros et Anne Valero.
Sans oublier la phénoménale Tresservienne Corail Bugnard qui, le 1er septembre dernier, avait fait sensation en faisant tomber dans son escarcelle la Course Nature du Revard (26km pour 1278md+ et 222md-), et ce après avoir devancé sa dauphine de 2’55, une certaine Stéphanie Duc. Preuve de ses ambitions, alors qu’elle était dépourvue de toute structure, cette étudiante à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, âgée de 22 ans, vient de rallier à la fois le Team Tecnica et le Club Athlétique du Bassin Bellegardien.

F.V.


PALMARES :

2 février 2008 (359 inscrits dont 78 femmes ; 323 classés dont 68 femmes) :
– Sébastien Fayolle (Elan Ussel) en 56’52.
– Céline Lafaye (Team Technicien du Sport Seynod et Espérance Favergienne), 34ème au scratch, en 1h11’10.

31 janvier 2009 (408 inscrits dont 95 femmes ; 360 classés dont 81 femmes) :
– Gilles Segris (Team Technicien du Sport Seynod et Sport Détente des Amis de l’Ecole d’Aix-en-Othe) en 45’00.
– Céline Lafaye (Team Technicien du Sport Seynod et Espérance Favergienne), 33ème au scratch, en 53’06.

23 janvier 2010 (458 inscrits dont 109 femmes ; 423 classés dont 99 femmes) :
– Gilles Segris (Team Technicien du Sport Seynod et Sport Détente des Amis de l’Ecole d’Aix-en-Othe) en 43’22.
– Stéphanie Duc (AS VEO 2000 La Plagne), 52ème au scratch, en 55’34.

5 février 2011 (526 inscrits dont 111 femmes ; 446 classés dont 90 femmes) :
– Yannick Heusey (Annecy-le-Vieux Of Course) en 40’24.
– Maud Giraud (Team Adidas et Elan Voglanais), 53ème au scratch, en 47’01.

28 janvier 2012 (580 inscrits dont 146 femmes ; 512 classés dont 127 femmes ; parcours de repli) :
– El Yazid El Madi (Team Technicien du Sport Seynod) en 37’25.
– Karine Marguerettaz (ASPTT Annecy), 53ème au scratch, en 45’20.

2 février 2013 (600 inscrits dont 162 femmes ; 496 classés dont 138 femmes ; parcours de repli) :
– Yvan Jeannerod (Club des Skieurs-Randonneurs Pontissaliens) en 41’03.
– Anne-Lise Chamiot-Poncet (Team Dynafit Courchevel), 53ème au scratch, en 50’55.

Résultats complets :
Ils figurent sur le site Web du Trail Blanc du Semnoz :
http://www.trailblancdusemnoz.fr/index.php?page=resultats&pub=1

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ENTRETIEN AVEC DOMINIQUE VOULIOT, UN DES DEUX PRECURSEURS DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ AVEC CHRISTIAN PERRET

« JE NE N’ARRIVE TOUJOURS PAS A COMPRENDRE CET ENORME ENGOUEMENT POPULAIRE QUE RENCONTRE NOTRE TRAIL BLANC », AFFIRME LE PRESIDENT DE L’ASPTT ANNECY

Président de l’ASPTT Annecy à compter de septembre 2009, Dominique Vouliot, qui aura 52 ans ce 14 février, évoque avec enthousiasme le Trail Blanc du Semnoz dont il est le directeur de course, son club étant aux manettes depuis le baptême de cette manifestation en 2008.
Second trail sur neige apparu en Pays de Savoie, il se disputera ce samedi 25 janvier à guichets fermés, enflammant comme à l’accoutumée cette barbacane baujue qu’est le Semnoz, connu aussi pour être « le jardin des Annéciens ».

F.V.

Question de François Vanlaton : Qui est à l’origine du Trail Blanc du Semnoz ?
Réponse de Dominique Vouliot : deux responsables de l’ASPTT d’Annecy, à savoir Christian Perret, né le 20 octobre 1955, ancien cycliste réputé à la Roue d’Or Annécienne, et moi-même, alors respectivement trésorier et secrétaire adjoint.
Après avoir concouru le 8 janvier 2006 le Trail Blanc de Serre Chevalier (99e sur 581 finishers et 11e V2 sur 91 classés), Christian m’a fait écho de sa volonté de concocter une compétition analogue au Semnoz, ce qui a provoqué aussitôt mon enthousiasme.

Question de F.V. : Sacré géniteur que ce Christian Perret !
Réponse de Dominique : Effectivement, car c’est déjà lui qui avait porté sur les fonts baptismaux en 2006 la Grimpée du Semnoz. Une course de montagne qui enorgueillit notre formation, d’autant plus qu’elle est devenue à compter de 2009 une épreuve à caractère national, labellisée du sceau de la FFA.

Question de F.V. : Mais pourquoi avoir attendu 2008 pour lancer le 1er opus du Trail Blanc alors que le projet remonte deux ans en arrière ?
Réponse de Dominique : Parce que tout simplement les décisions au sein d’un club ne se prennent pas qu’à deux mais émanent d’un véritable collectif. En l’occurrence ici, la totalité des huit membres du comité d’organisation de la Grimpée du Semnoz.
Or, les autres dirigeants sont, soit demeurés apathiques, soit s’y sont opposés frontalement, à l’image du président Gérard Rey qui en a fait un casus belli. Si bien que notre souhait de finaliser ce concept dès janvier 2007 est tombé à l’eau.

Question de F.V. : Mais pourquoi cette indifférence par-ci ou cette profonde dissension par-là ?
Réponse de Dominique : Pour le simple motif que les six autres responsables estimaient qu’ils en avaient déjà bien assez avec l’organisation de la Grimpée du Semnoz.

Question de F.V. : Comment a été relancé le projet ?
Réponse de Dominique : Par moments, je pense qu’il faut savoir forcer le destin plutôt que de s’en laisser guider. Sans prévenir nos six camarades du comité d’organisation, oh les vilains que nous sommes (!), Christian et moi sommes allés voir directement le directeur de la station du Semnoz en la personne de Gabriel Bibollet, afin de le convaincre du bien-fondé d’un trail blanc sur ses pistes.

Question de F.V. : Quel accueil vous a-t-il réservé ?
Réponse de Dominique : Sa réaction a été contrastée. Dans un premier temps, nous avons essuyé un refus catégorique de sa part, contrairement à la Grimpée en 2005 où il avait donné immédiatement son blanc-seing. Il était en effet absolument réfractaire à la fermeture d’une partie du domaine, ne serait-ce qu’une demi-journée en week-end en raison du manque à gagner.
« Gaby » nous alors avancé l’idée de concrétiser cette gageure le samedi au crépuscule, une fois la station fermée, ce que nous avons immédiatement consenti en dépit du tour aventureux donné alors à la manifestation.

Question de F.V. : Restait à dénicher la période propice à cet événement si singulier, ce qui n’a pas été simple, j’imagine ?
Réponse de Dominique : En effet, un vrai casse-tête ! Nous avons d’abord écarté les vacances scolaires où les touristes sont trop nombreux, y compris après la clôture des pistes. En outre, face à cet afflux grandissant, le personnel de la station est accaparé par une tâche bien plus conséquente qu’en période creuse.
Ensuite, mars nous était rédhibitoire car nous ne désirions  nullement concurrencer l’organisation pionnière des trails blancs dans les Deux Savoie. A savoir l’Asics Winter Trail, surgi à La Clusaz dès 2006 sous l’impulsion de Stéphane Vittoz (Club des Sports) et de Laurent Ardito (Asics), qui disparaîtra en 2009.

Question de F.V. : Au final, quelle fut la résolution adoptée ?
Réponse de Dominique : Nous avons opté pour une période assez ample, oscillant entre fin janvier et les prémices de février, et non pas sur un week-end bien déterminé. Car il nous est apparu capital de ne pas interférer avec les Championnats de France de cross-country et ses trois manches qualificatives dont les dates varient chaque année. Sans parler des  multiples manifestations qui égayent le Semnoz. Ainsi, concernant l’épisode 2010, une compétition de ski-alpinisme nous a contraints à reculer d’une semaine le trail blanc.

Question de F.V. : Ne fallait-il pas encore convaincre les six autres membres du comité d’organisation de la Grimpée du Semnoz ?
Réponse de Dominique : Il va sans dire mais cette fois-ci, et à l’inverse de 2006, notre position s’était considérablement raffermie avec l’appui déterminant de Gabriel Bibollet. Aussi, chacun d’entre eux nous a emboité le pas en 2007, à l’exception notable de notre président Gérard Rey, qui s’il ne mettait pas son véto a annoncé qu’il n’intégrerait pas l’organisation. Position qu’il n’adoptera qu’en 2008 à l’occasion du 1er cru, ralliant notre escouade dès l’année suivante.

Question de F.V. : Peux-tu nous décrire le parcours ?
Réponse de Dominique : Jamais mesuré précisément, il ne doit pas excéder les 11 bornes pour 300m de dénivelée positive et autant en négatif. Sur les six épisodes, il n’a été utilisé qu’à quatre reprises, de 2008 à 2011.
Trois parties bien distinctes le composent. La première consiste à remonter, de la station au plateau sommital, une piste de ski alpin (200md+). La seconde, de loin la plus somptueuse de par son panorama à 360°, avec à la clef le traditionnel coucher du soleil, sillonne la piste de ski de fond du plateau (100md+ et 100md-). Enfin, les trailers doivent redescendre la piste de ski alpin empruntée durant la montée initiale (200md-).
Toutefois, la distance a toujours varié durant ces quatre premières éditions. En effet, il ne se passe pas une année sans que l’itinéraire ne subisse des retouches sur le plateau sommital en raison des nouveaux tracés de la piste de ski de fond, concoctés par la station.

Question de F.V. : Ce parcours présente-t-il des difficultés ?
Réponse de Dominique : Pas le moins du monde ! D’ailleurs, les sans-grades qui forment au fil des ans l’immense majorité du peloton ne reviendraient pas si tel était le cas.
En réalité, la praticabilité de cet itinéraire est conditionnée par l’état du manteau neigeux qui n’a mis les organismes à rude épreuve qu’en 2008, lors du galop d’essai. 30cm de neige, tombés dans la nuit précédant le jour J, avaient en effet transformé la cavalcade en travaux forcés, la plupart des concurrents n’ayant aucun appui notable dans cette poudreuse, cherchant sans relâche leur trajectoire. De toute évidence, cette édition restera comme un grand moment dans l’histoire des trails blancs.
Sinon, après une excellente neige bien tassée en 2009 qui vit les chronos améliorés d’une douzaine de minutes, celle de 2010 fut davantage ramollie, les coureurs ayant moins d’accroches. Mais les temps restèrent peu ou prou identiques à 2009, le trajet diminuant quelque peu. Enfin, la cuvée 2011 où la neige ne s’était jamais faite aussi rare demeurera la plus véloce en dépit de la présence de plaques de glace, 600m se trouvant amputés par rapport à 2010.

Question de F.V. : Et pourquoi ce parcours traditionnel a-t-il été délaissé en 2012-2013 ?
Réponse de Dominique : A cause de l’épaisse nappe de brouillard qui rendait problématique et dangereux la traversée du plateau sommital, avec des risques non négligeables de voir des trailers s’égarer. C’est seulement quelques heures avant le départ que nous avons opté pour l’itinéraire de repli qui évite le plateau en pénétrant dans la forêt, à plus basse altitude, rendant la visibilité bien meilleure. Certes, c’est moins esthétique mais beaucoup plus sûr !

Question de F.V. : Comment vous épaule la station du Semnoz ?
Réponse de Dominique : Efficacement et de trois manières. Au premier chef, en nous prêtant deux salles : l’une exiguë servant pour la collation, l’autre plus spacieuse dévolue au retrait des dossards et au repas, limité à partir de 2009 à une soupe accompagnée d’un vin chaud. Car la tartiflette, présente dans le menu 2008, nous est désormais impossible, la bâtisse ne pouvant plus accueillir décemment la foultitude, chaque année plus imposante.
En second lieu, la station nous met à disposition deux motos neige pilotées par des pisteurs-secouristes, l’une en ouverture avec moi-même comme passager en tant que directeur de course, l’autre en serre-file avec mon camarade de club Nicolas Mugnier. Au demeurant, ce sont les deux seuls bénévoles que nous procurent « Gaby », les autres, une quarantaine environ, émanant de notre équipe.
Enfin, deux imposants ballons d’éclairage nous sont fournis pour illuminer opportunément l’arrivée. Sans occulter les piquets de balisage de matière réfléchissante qui jalonnent la piste de ski de fond.

Question de F.V. : Comment évolue la participation ?
Réponse de Dominique : Tout simplement de façon exceptionnelle ! Il faut se rendre à l’évidence, aucune course sur neige n’a connu un engouement aussi important et immédiat que le nôtre, excepté le Trail Blanc de Serre Chevalier dans les Hautes-Alpes si l’on cumule les deux compétitions qu’il renferme. On est passé successivement de 359 inscrits en 2008 (323 classés) à 408 en 2009 (360 classés), 458 en 2010 (423 classés), 526 en 2011 (446 classés), 580 en 2012 (512 classés), 600 en 2013 (496 classés).
L’opus 2014 ne déroge pas à la règle puisque nous battons, comme chaque année au demeurant, le record de participation avec 620 engagés. Un chiffre obtenu dès la fin novembre et qui aurait pu être supérieur de deux centaines si nous n’avions pas établi de limite maximale, et ce pour une double causalité :
– La sécurité qui focalise constamment notre attention car une épreuve à la fois sur neige, de nuit et en altitude se caractérise par de sérieux risques objectifs.
– La faible capacité d’accueil de la « grande » salle.
Au passage, le Trail Blanc est aujourd’hui bien plus populaire que la Grimpée où on observe un incontestable reflux depuis 2007.

Question de F.V. : Comment justifies-tu cette ferveur populaire ?
Réponse de Dominique : Par l’irrésistible attrait de cavaler sur la neige, et en nocturne par-dessus le marché ! Egalement parce que le trail blanc est une discipline relativement récente, et donc encore étrangère à bon nombre de personnes.
D’autre part, nous disposons de deux cartes maîtresses. A compter de 2009, nous avons ainsi rallié le Challenge des Trails des Bauges, créé un an auparavant, et ce à la demande de Jacques Laurent, animateur du contrat « Quatre Stations » au Parc Naturel Régional bauju.
Enfin, n’oublions pas que le Semnoz est remarquablement bien situé. Premier contrefort du Massif des Bauges, il tend les bras au fameux sillon alpin Chambéry-Aix-les-Bains-Annecy où vit une population densifiée pouvant s’y déplacer facilement. Une localisation en tous points différente des massifs montagneux, autrement plus éloignés et enclavés.
N’empêche, malgré toutes ces raisons, je n’arrive toujours pas à comprendre cet énorme engouement populaire !

Question de F.V. : La qualité du peloton est-elle à l’avenant de cette multitude ?
Réponse de Dominique : Hélas non ! L’élite nationale ne s’est en effet pratiquement jamais déplacée, surtout chez les hommes, hormis Gilles Segris qui accourra samedi pour la cinquième fois après 2008 (3ème), 2009 (1er), 2010 (1er) et 2013 (4ème), étant sponsorisé par Technicien du Sport à Seynod. Nous aurons aussi la joie d’accueillir pour la première fois ce prestigieux ultra-trailer qu’est Sébastien Chaigneau. Chez les filles, on a eu la chance d’admirer Céline Lafaye (1ère en en 2008-2009), Stéphanie Duc (2ème en 2008-2009, 1ère en 2010), enfin Maud Gobert (1ère en 2011). Et pour la présente édition, Laureline Gaussens, qui vient de rejoindre le célèbre Team Asics et qui sera la grandissime favorite.
In fine, notre événement draine régulièrement quelques-uns des meilleurs athlètes régionaux, comme ce sera encore le cas cette année.

Question de F.V. : Mais alors comment expliques-tu cette désaffection des cadors ?
Réponse de Dominique : En premier lieu, par la profusion de trails blancs qui sillonnent désormais les six grands massifs montagneux français (Alpes, Pyrénées, Massif Central, Jura, Vosges et Corse). Par ailleurs, certains privilégient la saison de cross-country. A l’instar de Serre Chevalier, le 12 janvier dernier, je constate, en outre, une moindre fréquentation des trailers émanant des teams les plus renommés, de peur sans doute de se blesser sur des épreuves piégeuses à souhait.
Enfin, n’en faisons pas mystère, le Trail Blanc du Semnoz manque de notoriété en dehors des Pays de Savoie. Sans doute, nous n’établissons pas assez de contacts avec les divers teams nationaux. En conséquence, si nous voulons que notre rendez-vous prenne une toute autre dimension, nous devrons entreprendre une authentique campagne marketing. Reste à savoir si nous sommes motivés pour cela. A vrai dire, j’en doute !

Question de F.V. : Quelles sont les retombées financières pour l’ASPTT Annecy ?
Réponse de Dominique : La plus-value n’est pas négligeable, elle est même vitale pour notre escouade, un peu plus de la moitié servant à certaines prestations sur la Grimpée du Semnoz. En réalité, nous faisons bien plus de bénéfices mais 50% de ceux-ci couvrent les frais d’organisation.
Ce n’est vraiment qu’à compter de 2009 que les profits ont explosé, étant donné l’affluence exponentielle et l’abandon de la tartiflette, celle-ci n’ayant engendré que de faibles bénéfices en 2008.

Question de F.V. : Pour terminer, j’en reviens à la sécurité que tu as évoquée à propos du parcours de repli. En es-tu obnubilé ?
Réponse de Dominique : Assurément, car au risque de me répéter, voir plus de 600 bipèdes galoper sur la neige, de nuit et en altitude, n’est pas une sinécure pour les organisateurs que nous sommes. Ce que nous craignions le plus, c’est le brouillard qui nous contraindrait à annuler la compétition s’il n’y avait cet itinéraire de délestage. Outre celui-ci, nous avons renforcé à partir de 2011 l’éclairage, comme en témoignent les vingt-cinq lampes dont quatre sont aux mains de signaleurs sur le plateau. Lampes du même type que celles du personnel d’aviation au sol et qui sont faites pour être vu et non pour éclairer. Et cette année, des projecteurs supplémentaires seront installés sur l’aire d’arrivée.
En tout cas, je peux te dire que nous poussons à chaque édition un ouf de soulagement lorsque l’ultime coureur a franchi la ligne !

Question de F.V. : Allez, on croise les doigts pour samedi !
Réponse de Dominique : Surtout que le beau temps sera de la partie ! Conséquence, les trailers, privés depuis deux ans des splendeurs du plateau sommital, en l’occurrence le clou de l’épreuve, pourront de nouveau l’emprunter. Et ça, c’est génial !

Interview recueillie par François Vanlaton le 14 janvier 2011, réactualisée à l’orée de 2014.

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PORTRAIT DE DOMINIQUE VOULIOT, PRESIDENT DE L’ASPTT ANNECY ET DIRECTEUR DE COURSE DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ :

Ayant vu le jour le 14 février 1962 à Mazingarbe dans le Pas-de-Calais, au cœur du bassin houiller, Dominique Vouillot est un authentique ch’ti, même s’il part avec ses parents s’installer en Lorraine dès 1963, précisément à Bousse, village mosellan entre Metz et Thionville.
Marié le 30 juin 1984, il a trois enfants, deux filles de 27 et 18 ans, un garçon de 23 ans. Président de l’ASPTT Annecy à partir de septembre 2009, il réside à Cran-Gevrier, commune populaire de la banlieue annécienne.
Sa vie professionnelle n’aura jamais cessé d’être rythmée par les multiples affectations dans les usines sidérurgiques et métallurgiques mais hélas aussi par les nombreux licenciements, entamés depuis la fin des années 70. Et ce dans le cadre de la restructuration industrielle française, déclenchée pour faire face à la concurrence internationale.
Avec un CAP de mécanique générale, il intègre en novembre 1981 le groupe Usinor-Sacilor en tant que lamineur. Il quitte la sidérurgie lorraine en crise en 1989 pour la Haute-Savoie et l’usine du Giffre à Saint-Jeoire, appartenant à Pechiney, où il exerce le job de pontier.
La fermeture du site du Giffre en 1993 le conduit à Cran-Gevrier où il retrouve le métier de lamineur, de nouveau au sein du groupe Pechiney, dans un établissement connu sous le nom de « Forges de Cran ».
Une forte perte d’audition l’interdisant de continuer à travailler dans le bruit, Dominique est reclassé en 2005 dans le service Achat-Logistique de son entreprise. A l’heure actuelle, il s’y trouve toujours mais comme agent d’ordonnancement, s’attelant au planning de plusieurs lignes de fabrication avec pour mission d’assurer la livraison de la clientèle dans les délais prévus.

Trailer dans l’âme
Sur le plan sportif, cet ancien footballeur étrenne la course à pied en 1993 à la suite d’une opération de l’hernie discale, intervenue en septembre 1992 et lui interdisant dès lors de taper dans un ballon. D’abord routard, il découvre la course de montagne à compter du 1er mai 1997, enfilant un dossard à la Grimpée du Laudon qu’il achève en 1h25. Puis le 22 septembre 2002, il verse dans le trail à l’occasion de la seconde édition du Tour du Roc des Bœufs (26km pour 1750m de dénivelée), disputé dans les Bauges et dont l’ultime millésime eut lieu en 2004. Une passion venait de naître.
A partir de 2007, il excelle dans l’ultra comme l’attestent ses performances sur le géant montblanais et ses avatars :
– CCC 2007 : 302ème (104ème V1) en 16h44’05.
– CCC 2008 : 389ème (147ème V1) en 20h54’39.
– UTMB 2009 : 608ème (269ème V1) en 40h11’05.
– UTMB 2011 : 572ème (269ème V1) en 41h20’43.
– TDS 2012 : 421ème (50ème V2) en 28h40’39.
Cette année, il s’alignera sur la toute nouvelle OCC, acronyme d’Orsières-Champex-Chamonix (53km pour 3300m de dénivelée positive).
Voici maintenant quelques-unes des compétitions concourues la saison passée par Dominique :
– 23 février, Fée Blanche (10,5km pour 220md) : 89ème (5ème V2) en 1h03’24.
– 7 avril, Marathon de Paris : 7653ème (860ème V2) en 3h48’59.
– 20 avril, Princes en Foulées (16km pour 744md) : 35ème (7ème V2) en 1h46’25.
– 5 mai, Nivolet-Revard (26km pour 1400md) : 253ème (16ème V2) en 3h25’30.
– 15 juin, Trail de Faverges (43,6km pour 2700md) : 179ème (8ème V2) en 6h20’23.
– 22 septembre, 10km national d’Annecy : 665ème (55ème V2) en 46’34.
– 6 octobre, Championnats de France de trail court à Gap (23km pour 1500md) : 157ème (13ème V2) en 3h00’29.
– 27 octobre, 20km international Marseille-Cassis : 4724ème (323ème V2) en 1h50’35.
Par ailleurs, ses records personnels sur route sont les suivants :
– 10km : 42’59 (19 novembre 2006 à Annemasse).
– 20km : 1h50’35 (27 octobre 2013 à Marseille-Cassis).
– Semi-marathon : 1h40’44 (25 avril 2004 à Annecy).
– Marathon : 3h29’27 (18 avril 2010 à Annecy).

F.V.

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PHOTOS :

2010c 9999 22 1 - PRESENTATION DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ / 25-01-142 février 2013, 6ème édition du Trail Blanc du Semnoz, départ.
On distingue :
– Dossard 580 : Philippe Bonniot (Quintal), 42ème (4ème V2) en 49’06.
– Dossard 82 : Philippe Perroux (Albertville Triathlon), 100ème (82ème V1) en 54’12.
– En rouge : André Gonçalves (La Ronde De Chavanod), 191ème (69ème V1) en 59’22.
Cliché de Denis Morel (ASPTT Annecy).

2010c 9999 41 - PRESENTATION DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ / 25-01-142 février 2013, 6ème édition du Trail Blanc du Semnoz, départ.
On reconnaît :
– Dossard 127 : Hélène Garcia-Loubier (Team Activasport et Aix Savoie Triathlon), 7ème (2ème V1, 178ème au scratch) en 58’12. Toujours très bien placée.
– Dossard 248 (derrière l’homme en rouge) : la Suissesse Isabelle Friedli (Autun Triathlon, ayant élu domicile à Echenevex dans le Pays-de-Gex), 15ème (9ème senior, 214ème au scratch) en 59’40. On attendait un peu mieux de cette excellente triathlète, enseignante dans le primaire à Meyrin (commune du canton de Genève) !
– Dossard 309 : Jérôme Lemoine (Seynod), 133ème (58ème senior) en 56’27.
Cliché de Denis Morel (ASPTT Annecy).

espoir corail bugnard deja en evidence au mois de mai a tresserve a domine l epreuve chez les feminines - PRESENTATION DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ / 25-01-14Corail Bugnard (Team Tecnica et Club Athlétique du Bassin Bellegardien) partira avec le statut d’outsider en compagnie d’Anne-Lise Chamiot-Poncet, Karine Marguerettaz, Sandrine Motto-Ros et Anne Valero, Laureline Gaussens revêtant le costume de favorite.
L’image illustre sa victoire à l’occasion de la Saintinoise, course nature de 20km pour 1100m de dénivelée, disputée le 23 juin 2013 à Brison-Saint-Innocent. Franchissant la ligne en 2h02’37, elle reléguera à 3’10 sa dauphine en la personne de Marlène Vannesson (Athlé Vosges). Un chrono la gratifiant d’une 17ème position au scratch.
Cliché de Thierry Guillot (quotidien « Le Dauphiné Libéré »).

6000d 10 - PRESENTATION DU TRAIL BLANC DU SEMNOZ / 25-01-14Président de l’ASPTT Annecy et directeur de course du Trail Blanc du Semnoz, voici Dominique Vouliot.
On l’aperçoit ici sur la 6000D, le 27 juillet 2008, où il accaparera le 269ème rang en 7h17’46.
Ce spécialiste de l’ultra-trail vient d’atteindre le glacier de la Chiaupe à 2986m, juste avant le point culminant de cette épreuve de légende.


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