RESULTATS ET REPORTAGE SUR LE TRAIL NIVOLET REVARD 01-05-2017
Course poursuite pour Sylvain Court sur le Mont Revard
L’an dernier un avis tempête de neige déferlait sur le sommet des Bauges, le Nivolet Revard transformé en trail blanc. Cette fois encore la neige s’était invitée sur le toit du Revard mais avec en prime un beau soleil de printemps. Pour le plus grand bonheur des 400 participants engagés sur l’épreuve reine offrant des paysages magnifiques sur les vallées et sur le lac du Bourget.
A 8h du matin, le soleil fait son apparition par dessus le Revard, invitant les concurrents à s’engager avec ardeur sur les pentes engagées les menant vers les sommets des Bauges et à profiter de ses vues incroyables. Mais la boue et la neige dominante sur les parties hautes du parcours pimentent la course donnant du fil à retordre aux 400 coureurs engagés sur l’épreuve reine. Au fil des difficultés menant d’abord au Malpassant puis à la Croix du Nivolet, aux avant-gardes de la course, deux duos de coureurs se forment, devenus plus inséparables que jamais. D’abord celui formé des deux grands favoris du jour avec Sébastien Spehler et Sylvain Court, qui imperturbable dans l’effort creuse progressivement leur avance sur les deux savoyards Aurélien Dunand Pallaz et Alexandre Pellicier, tandis que le jeune Nathan Jovet du team Salomon se retrouve quant à lui quelque peu esseulé.
Mais c’était sans compter sur les aléas du trail où chaque moment d’inattention peut s’avérer fatal. Peut être trop confiants, Court et Spehler s’engagent sur un mauvais chemin les éloignant du parcours initial. Lorsqu’ils se rendent compte de leur erreur et font demi-tour, ils ont perdu cinq précieuses minutes et la tête de course au profit de Pellicier et Dunand Pallaz qui sont alors bien décidés à la conserver le plus longtemps possible, conscients des deux missiles lancés à leurs trousses.
Et sur la boucle du Revard puis dans la descente du Mentens Court s’engage avec force et détermination, si bien que Spehler finira par décrocher. Fougueux et résigné à regagné son rang, le néo-savoyard Sylvain Court, aujourd’hui installé à la Chavanne, parvient à reprendre le duo de tête et peut alors savourer sa victoire en 4h32’50. Il gagne par la même occasion son voyage pour le Kanna trail, partenaire de l’organisation savoyarde.
Pellicier et Dunand Pallaz ont tout donné pour contenir le retour de Sébastien Spehler, qui plus malheureux dans son effort et pas le plus à l’aise sur ce profil montagneux et enneigé, se contente malgré lui de cette maudite 4ème place.
Nathan Jovet le jeune coureur de Peisey Nancroix peut amplement se satisfaire de sa 5ème place bien méritée, alors que Steeve Dobert le militaire du 13ème bca et sociétaire de Chambéry Triathlon revient au galop dans la descente technique mais boueuse à souhait pour s’affranchir à Voglans de la 6ème place.
Un plateau relevé pour ce 15ème anniversaire
Le niveau de ce 15ème opus était particulièrement relevé et il fallait de la réserve pour s’offrir le top 10. On retrouve d’autres coureurs pour le moins heureux de leur course comme Kévin Vermeulen 8ème « parti tranquillement je suis revenu progressivement et j’ai tout géré pour ne pas me mettre dans le rouge » ou le jeune espoir du Cesni Team Trail Aubin Ferrari 9ème mais 1er espoir alors que le team manager du team Hoka Julien Chorier accroche tout juste la 10ème place « pas en jambes aujourd’hui. »
Le japonais Miki Ushida termine 11ème tandis que le coureur du 13ème Bca Antoine Jannin suit à la 12ème place. Benjamin Galland (Emhm) aujourd’hui installé en haute Savoie accroche le top 20 également avec une 18ème place en 5h19’.
Lucile Besson en cavalière solitaire
Elle a survolé l’épreuve depuis la salle des fêtes de Voglans pour compter quasiment 10 minutes d’avance sur les autres filles lorsqu’elle bascule dans la descente retour. Lucile Besson est une jeune haut-savoyarde de 29 ans travaillant à Lausanne, encore méconnue sur la scène nationale et pourtant…. Si elle écume les victoires et les podiums en pays de Savoie, il faudra dorénavant compter sur elle sur les grandes échéances à venir. Un profil longiligne, une foulée aérienne, un rapport poids/puissance avantageux, Lucile a tous les atouts d’une grimpeuse. Elle se savait en forme mais pas au point de devancer autant ses autres poursuivantes pourtant pas nées de la dernière pluie.
Géraldine Prost, Marie Dohin et Maud Gobert sont dans un mouchoir lorsqu’elles cavalent sur les prairies du Mont Revard et de la Féclaz alors immaculées. Quelques minutes séparent les 3 filles mais deux seulement auront droit de monter sur le podium.
Maud Gobert connait le parcours et ses facultés de descendeuse lui permettent de grignoter quelques secondes sur Lucile mais surtout de pouvoir se détacher des autres filles. Lorsqu’elle franchit la ligne d’arrivée en 5h42’35 c’est les larmes aux yeux qu’elle « évoque sa course rendant hommage au créateur de l’épreuve Bernard Donzel. La championne salue le talent de la gagnante du jour, attendant impatiemment son amie Marie Dohin. Mais la sociétaire de Méribel Sport Montagne, peut être un peu moins en jambes après sa longue série d’avril, ne pourra aller chercher Géraldine Prost, lauréate la semaine précédente des « Princes en foulées », qui s’offre la 3ème marche du podium. Une course à suspens qui aura su tenir en alerte les nombreux spectateurs jonchés sur la ligne d’arrivée.
Nadège Cavagna termine quant à elle un peu plus loin à la 5ème position très satisfaite de sa course après avoir longtemps tenu la 8ème position. Mais la coureuse expérimentée de l’EAC sait parfaitement gérer son effort pour attaquer quand il le faut, et rentre ainsi dans ce beau top5. La japonaise Masae Masa plus surprise par le profil et surtout par une neige abondante dont elle est peu habituée termine à une très honorable 6ème place.
Alexandre Garin.
La réaction du vainqueur Sylvain Court par Julien Vignoud LYNX EYE MEDIA
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