ZOOM SUR LE TRAIL EN MAURIENNE AVEC PHOTOS / SAISONS 2012 ET 2013
LA MAURIENNE, VICTIME DE PREJUGES !
Cela faisait des semaines qu’ils retenaient leur souffle. Ils, ce sont les trailers du cru, qui le 2 juin dernier ont pu enfin assouvir leur flamme sur leurs propres terres, investissant en force la Basse Maurienne et la commune de Saint-Alban-d’Hurtières, camp de base de la 5ème édition de l’Arbarine.
De même, les allochtones n’auront pas boudé le rendez-vous. Divine surprise en réalité, les compétitions mauriennaises souffrant le plus souvent d’un manque de considération à l’échelle savoyarde. En particulier, celles se tenant dans les parties basse et moyenne de la vallée, qui du coup en pâtissent (1) quand elles ne disparaissent pas purement et simplement, à l’instar du Tour des Sybelles à La Toussuire et de Terra Modana à Modane (2).
A l’heure actuelle, seuls l’EDF Cenis Tour Val Cenis Vanoise et le Trail du Galibier drainent vraiment du monde, ayant franchi respectivement la barre des 200 et 300 concurrents l’an passé. On remarquera que ces deux trails ont lieu au pic de la fréquentation touristique, en l’occurrence au mois d’août, et concernent deux secteurs particulièrement attractifs : la Haute Maurienne, contiguë au prestigieux parc national de la Vanoise, pour l’EDF Cenis Tour ; le site mythique du Galibier pour le Trail éponyme.
N’empêche, au regard des locomotives que sont la 6000D, l’Ice Trail Tarentaise Mizuno et le Tour des Glaciers de la Vanoise dans la vallée soeur de la Tarentaise, Galibier comme EDF Cenis Tour sont encore loin du compte.
La raison de ce relatif désamour entre la Maurienne et le reste du département de la Savoie s’explique par un certain nombre de préjugés qui ont la vie dure. Au premier rang desquels figurent l’éloignement et l’enclavement de cette vallée intra-alpine, qui constitueraient ainsi le principal motif pour ne pas effectuer le déplacement. Un motif peu convaincant lorsque nul n’ignore la fin de l’isolement de la vallée de l’Arc avec la mise en service à compter de 2000 d’une autoroute jusqu’à Modane !
Autre sentiment aprioriste qui contribue à ostraciser encore un peu plus la Maurienne, la perception négative émise par certains à l’égard des parties inférieure et moyenne de la vallée qu’ils réduisent à l’activité industrielle, à la pollution, ou encore à de simples zones de passage. Ignorant ou plutôt feignant d’ignorer du même coup les montagnes environnantes qui pourtant renferment de fabuleux terrains de jeux, à l’instar des chaînes de Belledonne et de la Lauzière.
Ce désolant parti pris ne peut bien sûr que rendre amers les organisateurs qui concoctent des épreuves d’anthologie, oui qui épuisent des trésors d’énergie pour offrir des prestations de qualité, et qui en retour se retrouvent souvent déconfits devant le modeste succès de leur manifestation !
François Vanlaton pour le compte également du site Web « Trails Endurance Mag », en date du mardi 25 juin 2013 :
http://www.trails-endurance.com/actus/trail/le-trail-en-maurienne-victimes-de-prejuges/
(1) L’an passé, la Maurienne a renfermé six trails et courses nature qui, en terme d’effectifs, ont donné les résultats suivants :
– 3 juin, l’Arbarine à Saint-Alban-d’Hurtières (Basse Maurienne) : 68 classés dont 29 sur le 28km et 39 sur le 19km.
– 1er juillet, la Transmontjoie à Epierre et à Saint-François-Longchamp (Basse Maurienne) : 45 classés sur le 17,3km.
– 22 juillet, la Villarinche à Saint-Colomban-des-Villards (Basse Maurienne) : 97 classés dont 41 sur le 22km et 56 sur le 13km.
– 5 août : l’EDF Cenis Tour Val Cenis Vanoise à Lanslebourg (Haute Maurienne) : 215 classés dont 100 sur le 50km et 115 sur le 30km.
– 19 août : le Trail du Galibier à Valloire (Moyenne Maurienne) : 309 classés dont 121 sur le 41km, 130 sur le 19km en solo et 58 sur le 19km en binôme.
– 2 septembre : le Trail de la Croix des Têtes (Moyenne Maurienne) : 59 classés sur le 12,4km.
(2) Le Tour des Sybelles à La Toussuire et le Trail Terra Modana à Modane étaient orchestrés par Lionel Bonnel pour le premier et Ludovic Pommeret pour le second.
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LA MAURIENNE, TERRE DE TRAILERS
Incontestablement, la Maurienne n’a jamais manqué de talents dans le milieu du trail.
Dès l’orée de la décennie 2000, s’illustre le Saint-Jeannais Patrick Lambert (aujourd’hui à l’Union Athlétique de Maurienne – UAM) comme l’attestent ses 2ème et 3ème places, respectivement sur le 48km de la Fila Sky Race 2002 et le 37km de Faverges 2001.
La succession de Lionel Bonnel
Aujourd’hui, les stars ont pour noms : Ludovic Pommeret, le Modanais des Teams Hoka, Altecsport et Sybelles – CAF Maurienne ; Lionel Bonnel, le Saint-Jeannais du Team Tecnica, véritable icône du ski-alpinisme au sein du Team Sybelles – CAF Maurienne qu’il a cofondé avec Pascal Sibué ; et chez les filles, Maud Gobert, la Valloirinche de l’Athlé Saint-Julien 74 et du Team Adidas.
Derrière ce redoutable trio, figurent de talentueux athlètes qui récoltent régulièrement les accessits : Joris Milleret, demeurant à Gruffy près d’Annecy mais originaire de Saint-Avre (du côté de son père) et de Sainte-Marie-de-Cuines (du côté de sa mère) ; le Modanais Damien Margueron (UAM et Team Altecsport), beau-frère de Pommeret ; le Gondrannien Nicolas Facin ; les Saint-Jeannais Sébastien Merle et Valéry Chaix, même si ce dernier, coéquipier de Pommeret en ski-alpinisme au sein du Team Sybelles – CAF Maurienne, s’adonne avec parcimonie à la course nature, privilégiant en effet le vélo de route et le VTT.
Pourraient incarner la relève, les skieurs-alpinistes du Team Sybelles – CAF Maurienne que sont Alexis, 24 ans, et Candice Bonnel, 19 ans, respectivement neveu et fille de Lionel, à condition cependant de s’investir pleinement dans la course à pied.
Une kyrielle de valeurs sûres
D’autres trailers, moins chevronnés ou privilégiant d’abord la route ou bien galopant désormais pour le plaisir, animent vaillamment les pelotons régionaux. Aujourd’hui, on les retrouve notamment au sein du renommé club FFA de l’UAM et des dynamiques associations sportives des « Cheminots Mauriennais Endurance » (ASCM) et des « Coureurs du Perron » (ASCP).
Citons ainsi Roderick Assier, Vincent Dulac et Jean-Philippe Mollard pour l’UAM ; Didier Lore et Lionel Perret pour l’ASCM ; Joseph Albert, David Deleglise, Jacques Dufour, Gilles Martinet et Ludovic Thomasset pour l’ASCP ; enfin, Laurent Arnaud (Haute Maurienne Vanoise) et Emmanuel Pusset (Team Sybelles – CAF Maurienne).
Et pour la gent féminine, mettons en exergue les brillantes Florence Enrico (UAM), Nathalie Favre-Bonté et Laure Pion (ASCM), Lucie Perrin (ASCP), Alice Lauga (Team Sybelles – CAF Maurienne), dulcinée de Valérie Chaix, ainsi que Natacha Bois (Avrieux).
Par ailleurs, la défunte Association Sportive Coureur Alcan Aluminium Pechiney (ASCAAP), émanation de l’usine de Saint-Jean, second site de production d’aluminium français, regorgeait d’excellents trailers. A l’exemple des inoxydables Marcel Collet, Michel Facin (père de Nicolas) et Gérard Olivetto, sans oublier Stéphane Duc et Florence Enrico.
Autre ancienne pépinière de coureurs nature, l’Association Terra Modana Multisports, disparue en 2010 en même temps que le trail qu’elle manageait. Outre Pommeret et Damien Margueron, elle recensait aussi dans ses rangs les robustes Olivier Chacornac, chasseur-alpin au 13ème Bataillon de Barby, et Lionel Margueron, sapeur-pompier professionnel à Aix-les-Bains et portant les couleurs du Team Sybelles – CAF Maurienne.
F.V.
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LE CALENDRIER MAURIENNAIS 2013 MARQUE PAR L’INEDIT TRAIL DE L’ETENDARD !
La saison de trails 2013 dans la vallée de l’Arc sera une copie conforme de celle de 2012 à l’exception notable du nouveau Trail de l’Etendard. Non-inscrit sur le calendrier de la Fédération Française d’Athlétisme pour cette année, celui-ci arpentera l’admirable massif cristallin des Grandes Rousses, à cheval entre l’Oisans (département de l’Isère) et la Maurienne (département de la Savoie). Au menu, 63,3km pour 4106m de dénivelée positive et 3313m de dénivelée négative à travers sept communes : cinq en Oisans (Bourg-d’Oisans qui donnera le départ, Villard-Reculas, L’Alpe d’Huez, Oz-en-Oisans et Vaujany) ; deux en Maurienne (Saint-Colomban-des-Villards et Saint-Sorlin-d’Arves où sera jugée l’arrivée).
Concoctée par les offices de tourisme de Bourg-d’Oisans et de Saint-Sorlin-d’Arves, cette manifestation met opportunément en synergie les forces vives de l’Oisans et de la Maurienne, deux vallées certes limitrophes mais qui n’ont pas l’habitude de se lier. En outre, l’évènement où 250 trailers au maximum seront admis pourrait donner un coup de fouet au trail mauriennais qui en aurait bien besoin.
Au final, la saison 2013 dans la vallée de l’Arc renfermera sept épreuves dont trois en Basse Maurienne, trois en Moyenne Maurienne (dont une croisée avec l’Oisans), enfin une seule en Haute Maurienne.
F.V.
Le calendrier 2013 en Maurienne, le voici, l’Arbarine, concourue le 2 juin dernier, ayant frappé les trois coups :
– 2 juin : 5ème édition de l’Arbarine à Saint-Alban-d’Hurtières (Basse Maurienne).
Deux épreuves : 28km pour 2085md+ et -; 19km pour 1518md+ et -.
Site Web : http://www.arbarine.org/
– 7 juillet, la Transmontjoie à Epierre et à Saint-François-Longchamp (Basse Maurienne).
Une seule épreuve : 17,3km pour 2000md+ et 700md-.
Site Web :
http://www.saintfrancoislongchamp.com/saintfrancois-longchamp-agenda-evenements-trail-de-la-transmontjoie-2013_317.html
– 21 juillet, 17ème édition de la Villarinche à Saint-Colomban-des-Villards (Basse Maurienne).
Deux épreuves : 22km pour 1800md+ et – ; 13km pour 450md+ et -.
Site Web : http://trail-villarinche.cabanova.com/
– 4 août : 4ème édition de l’EDF Cenis Tour Val Cenis Vanoise à Lanslebourg (Haute Maurienne).
Quatre épreuves : 50km pour 2600md+ et – ; 50km pour 2600md+ et – en relais par équipe de trois ; 30km pour 1600md+ et – ; 15km pour 950md+ et -.
Site Web : http://www.edfcenistour.com/fr/119/trail/
– 18 août : 5ème édition du Trail du Galibier à Valloire (Moyenne Maurienne). A également eu lieu de 2001 à 2005.
Trois épreuves : 45km pour 2630md+ et – (Trail du Galibier) ; 21,8km pour 1330md+ et – (Trail des Aiguilles) ; 21,8km pour 1330md+ et – en binôme (Challenge Philippe Barbarot).
Site Web : http://www.traildugalibier.com/
– 25 août : 1ère édition du Trail de l’Etendard à Bourg-d’Oisans (Oisans) et à Saint-Sorlin-d’Arves (Moyenne Maurienne).
Une seule épreuve : 63,3km pour 4106md+ et 3313md- (sous réserve de modifications au regard de la reconnaissance).
Site Web de l’office de tourisme de Bourg-d’Oisans :
http://bourgdoisans.com/fr/infos-pratiques/evenements-de-lete
Site Web de l’office de tourisme de Saint-Sorlin-d’Arves :
http://www.saintsorlindarves.com/fr/ete/ar-evenement-ete-detail.htm?ref_produit=709
– 1er septembre : 3ème édition du Trail de la Croix des Têtes à Saint-Julien-Montdenis (Moyenne Maurienne).
Deux épreuves : 11,3km ; 5km.
E-mail : saintjulien.evenement@live.fr
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SOUVENIR, SOUVENIR : LA FORT’ICHE DE MAURIENNE
Aujourd’hui défunte, la Fort’iche de Maurienne aura été l’ancêtre de l’ultra-trail dans les Pays de Savoie pour avoir surgi dès le 22 juillet 2000, soit trois ans avant l’UTMB, sous l’impulsion de Raymond Ramina et Thierry Mermoz qui prendra la 3ème place l’année suivante.
A la rencontre des patrimoines naturel et culturel
Avec un temps limite fixé à 32h, cette équipée sauvage reliait en une seule étape Valloire au Mont-Cenis à travers environ 120km et 7500m de dénivelée positive, avec au menu huit cols à franchir dont sept entre 2500m et 2900m. Des dimensions qui plaçaient cette épopée juste derrière le Grand Raid de la Réunion. Outre la traversée des paysages somptueux de la vallée de la Valloirette et de la Haute Maurienne, l’autre centre d’intérêt du parcours, en référence directe avec le nom de la manifestation, était la visite qu’il rendait à 14 forts et redoutes, autant de symboles de l’architecture militaire du XIXème siècle.
Hégémonie germanique
L’édition princeps de la Fort’iche de Maurienne se disputera dans des conditions extrêmement pénibles, la pluie et un épais brouillard obligeant l’organisation à la stopper le lendemain dans la matinée. Le Savoyard José Bègue sera l’unique concurrent sur les 130 qui avaient épinglé le dossard à franchir la ligne au préalable, et ce en 29h08.
2002 sera l’ultime millésime. Pour la seconde année consécutive, iI tombera dans l’escarcelle du prestigieux Allemand Jens Lukas en 17h46, soit 28’ de plus que précédemment. Et chez les filles, c’est la Bas-Alpine Irina Malejonock qui l’emportera en 22h08, pulvérisant le chrono de l’Allemande Julia Alter, victorieuse en 2001 en 25h52. Sur les 200 partants, 85 (dont 8 qui n’atteindront pas le dernier sommet) en termineront avec ce périple hors norme, 6 femmes sur les 11 à l’envol en faisant partie. En 2001, ils furent 75 à rallier le Mont-Cenis sur les 143 ultra-trailers au départ.
En tout cas, un grand merci au Modanais Patrick Barats, membre d’« Ultrafondus », pour m’avoir rappelé cette formidable odyssée faisant la fierté de la Maurienne et de ses trailers.
F.V.
Pour celui qui veut en savoir davantage sur la Fort’iche de Maurienne, se reporter au magnifique reportage mis en ligne sur le site Web « Ultrafondus » le 17 juin 2002 et réactualisé le 29 septembre 2002 :
http://ultrafondu.free.fr/GrandsFondsMythiques/2002-06-Fortiche1.php
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PHOTOS :
Tour des Sybelles, 30 juillet 2006.
Sur le faîte du podium V1 féminin, on reconnaît à droite le minois de Lucie Perrin (Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance). Spécialiste de trail courte distance, cette Saint-Martenote franchira la ligne en 2h08’01.
Son parcours est marqué notamment par sa victoire en 2008 sur le Challenge des Bauges. Sans oublier ses six podiums sur l’Ancilevienne en équipe vétérane mixte en compagnie de son époux Philippe comme l’attestent les prestations suivantes : meilleur place en 2010 (1ère), meilleur chrono en 2009 (2h48’25).
Ella a rallié aujourd’hui l’Association Sportive des Coureurs du Perron.
Concocté par Lionel Bonnel, le Tour des Sybelles, aujourd’hui disparu, était une course nature de 14km concourue à la Toussuire.
Cliché de l’Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance.
1ère édition (2ème mouture) du Trail du Galibier, 23 août 2009.
La tête de course sur le 55km, accusant un différentiel de 3600m positifs et 2400m négatifs).
On distingue, munis de bâtons, Ludovic Pommeret (Elan Voglanais ; Teams Quechua, GO2 et Sybelles CAF – Maurienne), talonné par son ami vauclusien et quinqua Serge Barthes (Union Sportive Le Pontet Athlétisme et Team Endurance Shop Avignon), portant une casquette blanche. Un sacré tandem qui va bientôt parvenir au mythique col du Galibier (2642m), séparant les Alpes du Nord de celles du Sud.
Ils termineront de conserve à la première place en 6h39’09.
En arrière plan, figure l’austère Grand Galibier (3228m).
Cliché de Claude Vincent.
1ère édition (2ème mouture) du Trail du Galibier, 23 août 2009.
Les deux mêmes hommes, Serge Barthes à gauche et Ludovic Pommeret, savourant leur succès à l’arrivée.
Cliché de Claude Vincent.
1ère édition du Trail de la Croix des Têtes, 5 septembre 2011.
Jacques Dufour, vainqueur (1er V2) du 11km en 42’23.
Sa forte notoriété est d’abord liée à ses performances de haute volée en course de montagne. Citons par exemple son titre de champion de France V1 en 1998 à Satillieu. De même, ses deux triomphes sur la Montée du Fort du Mont à Albertville en 1991 en 44’03 et en 1993 en 44’36. Les connaisseurs apprécieront !
Ex-étoile de l’Union Athlétique de Maurienne (UAM), ce Saint-Martenin né le 19 août 1958 cavale désormais pour le fun en revêtant les couleurs de l’Association Sportive des Coureurs du Perron ».
Cliché de Gilles Favre (UAM).
1ère édition du Trail de la Croix des Têtes, 5 septembre 2011.
Le Gondrannien Patrick Lambert (Union Athlétique de Maurienne – UAM), ici sur le 11km.
Il sera un des tous premiers trailers de renom en Maurienne comme en témoignent ses podiums sur la Fila Sky Race 2002 (2ème) et le 37km du Trail de Faverges 2001 (3ème). On relèvera encore ses performances à la 6000D : 7ème en 4h42’51 en 2000 et 14ème en 5h05’48 en 2002. Chapeau bas, Patrick !
Dorénavant, il arpente la route.
Cliché de Gilles Favre (UAM).
1ère édition du Trail de la Croix des Têtes, 5 septembre 2011.
Florence Enrico, lauréate (1ère V1) du 11km en 49’10.
Anciennement à l’Association Sportive Coureur Alcan Aluminium Pechiney, aujourd’hui à l’Union Athlétique de Maurienne (UAM), cette Saint-Jeannaise fut sans doute la meilleure traileuse de la Vallée de l’Arc derrière Maud Gobert, faisant de la courte distance sa discipline favorite. Elle se classera ainsi 3ème sur le Challenge des Bauges, cuvée 2010.
A l’heure actuelle, elle s’adonne aussi bien au cross-country qu’à la route.
Cliché de Gilles Favre (UAM).
1ère édition du Trail de la Croix des Têtes, 5 septembre 2011.
Admirons, à droite, la foulée de Nathalie Favre-Bonté (Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance), qui endossera le costume de dauphine (2ème V1) du 11km.
Son ultime action d’éclat remonte au 19 mai dernier lorsque cette habitante de Saint-Colomban-des-Villards est parvenue à figurer dans le top 10 de la Grimpée du Semnoz, seconde manche du Challenge National des courses en montagne (précisément 9ème en 1h35’14).
La compétition disputée à Saint-Julien-Montdenis a pour cadre l’extraordinaire site de la Croix des Têtes (2492m) dont on aperçoit en toile de fond la fameuse face est, considérée comme la plus haute falaise calcaire d’Europe.
Cliché de Gilles Favre (Union Athlétique de Maurienne).
4ème édition (2ème mouture) du Trail du Galibier, 19 août 2012.
Et voici Didier Lore (Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance), qui achèvera son épopée longue de 41km en 7h30’59, accaparant la 40ème place et la 16ème chez les quadras.
On l’observe ici en compagnie de son épouse Sylvie qui lui prodigue les encouragements d’usage, chaleureux et opportuns vu la chaleur ambiante. Traileuse courte distance, Sylvie intègre pareillement la valeureuse association cheminote.
Cliché de l’Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance.
4ème édition (2ème mouture) du Trail du Galibier, 19 août 2012.
Alors qu’elle est sur le point d’en finir avec le 41km, la Cruéline Laure Pion exulte, et pour cause, sa prestation lui permettant de grimper sur l’ultime marche du podium et la seconde chez les V1, conquérant du même coup la 39ème position au scratch après 7h28’02 de cavalcade échevelée.
Décidément, la principale figure de l’Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance n’en finit plus de stupéfier les observateurs avisés de la course nature, multipliant en effet les faits d’armes à compter de 2009.
Cliché de l’Association Sportive des Cheminots Mauriennais Endurance.
Le col de Montjoie (2253m), séparant les versants d’Epierre (d’où est prise la photo) et de Saint-François-Longchamp, sur l’extrémité sud de la chaîne de la Lauzière, réputée pour sa sauvagerie.
Passage obligé de la Transmontjoie, il correspond en réalité au terme de l’éprouvante ascension de 1900m de dénivelée positive depuis Epierre, avant de plonger sur la station de Saint-François-Longchamp où a lieu l’arrivée.
Créée dans les années 1990 sous l’impulsion de Jacques Deléan, président du comité des fêtes d’Epierre, hélas disparu à 51 ans le 2 janvier 2011 lors d’une partie de chasse, la Transmontjoie est la doyenne de la course nature en Maurienne. Longue de 17,3km, cette authentique et exigeante course de montagne accuse un différentiel de 2000m positifs et 700m négatifs.
En léthargie durant quelques années, elle renaquit de ses cendres en 2009 après une édition off l’année précédente. En dépit d’un cru 2009 prometteur, marqué par une belle affluence (84 partants) et un plateau relevé (succès du Bernois Fredy Schmid en 2h04’30 devant le Haut-Savoyard Jérôme Bosch en 2h05’31), l’épreuve a bien du mal à retrouver des couleurs. 2010 et surtout 2012 auront enregistré de bien faibles participations, s’élevant respectivement à 64 et 45 classés. Quant au millésime 2011, il n’a tout simplement pas eu lieu.
Croisons les doigts pour que la Transmontjoie, concoctée conjointement par le comité des fêtes d’Epierre et l’office de tourisme de Saint-François-Longchamp, retrouve son lustre d’antan. Mais vu l’encombrement du calendrier des courses hors stade et les préjugés à l’égard de la Maurienne, ce ne devrait pas être une sinécure !
Raison de plus d’accourir dimanche 7 juillet à Epierre où sera donné le départ à 8h pétante !
Cliché du site Web « Lauzière-Savoie ».
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